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– Milord Jordy –
(2014)

Cette page est destinée exclusivement aux amoureux des animaux !

 Après la disparition de mon chat adoré Visconti (2004-2021), j’ai laissé passer une phase de deuil qui a duré quelques mois. Au printemps 2022, j’ai cherché à trouver de nouveaux compagnons. J’en voulais deux, issus d’une fratrie ou habitués à vivre ensemble, pour qu’ils puissent se tenir compagnie en mon absence. J’avais décidé de chercher dans les refuges et souhaitais en trouver au moins un qui avait les poils longs ou mi-longs.

Les choses ne sont pas si simples et la plupart des chats en recherche d’adoptants que je rencontrai se désintéressaient, voire se détournaient de moi. Et trouver un chat en refuge à poils longs sociable n’est pas une mince affaire. Il faut croire que je n’étais pas encore prête. Cela s’est traduit par une phase de déprime et de doutes.

Un jour, une amie m’a contactée. Sa cousine avait une grand-mère par alliance qui était à l’hôpital et qu’on se voyait contraints de placer en Ehpad, sans possibilité d’y emmener son chat, un tigré roux de 8 ans, 8 kilos. Il fallait trouver une solution d’urgence, d’autant plus que personne n’avait accepté d’adopter Milord, malgré les annonces sur les réseaux sociaux.

Voilà qui contrariait mes plans. Prendre un chat d’un certain âge qui a toujours vécu seul, cela veut dire qu’on ne pourra sans doute pas lui imposer un compagnon. Donc, adieu mon idée de binôme avec poils longs, puisque Milord se présentait sur les photos comme un superbe Européen roux aux poils courts. 

Mais comment résister à un appel de la sorte ? L’histoire était déchirante. Milord a passé les huit premières années de sa vie avec une dame de 93 ans qui avait été envoyée à l’hôpital dans la perspective de revenir. Il était resté seul plusieurs mois avec un voisin qui venait le nourrir, s’occuper de lui et l’emmener chez le vétérinaire, car le pauvre chat avait des problèmes de santé essentiellement liés au stress qui se traduisaient par des calculs rénaux.

Je commençai par accepter d’être « Famille d’accueil » avec pour seul impératif de faire régulièrement des photos à envoyer à la vieille dame et bien sûr de donner au chat un environnement confortable, sécurisé et aimant avant que quelqu’un ne l’adopte définitivement. Le samedi 14 mai, Milord a été emmenée chez sa maman, dans l’Ehpad, pour qu’elle puisse lui faire ses adieux. Eh oui ! Il y a même des salles prévues à cet effet dans certaines maisons de retraite. L’idée qu’on puisse faire des cérémonies aussi funestes me fend le cœur. Le lendemain, dimanche 15 mai, les petits-enfants qui avaient déjà six chats m’ont déposé Milord avec toutes ses affaires : ses doudous, sa nouvelle nourriture adaptée à ses problèmes de stress et de reins, sa fontaine à chats, sa litière, son dossier médical, sa caisse de transport. Terrorisé, Milord avait uriné sur la couverture et l’écharpe de sa précédente maîtresse, qui perdrait son odeur après un passage en machine.

Avant d’ouvrir la caisse, je me suis mise en face du chat pour faire les présentations. Il va sans dire que j’avais compulsé pas mal de livres de comportementalistes vétérinaires et demandé les avis des uns et des autres. Il m’est apparu évident en un éclair qu’après le traumatisme qu’il était en train de subir, il était hors de question d’imposer à Milord de nouvelles épreuves identiques, pour une hypothétique adoption et de futurs changements radicaux qui lui rappelleraient son grand traumatisme. J’étais fermement décidée à l’adopter pour de bon.

Mais comment faire pour qu’il s’habitue à son nouveau lieu de vie et apprécie ma compagnie et celle de mon entourage ? Les angoisses commençaient…

                                                                                  À suivre !

Milord fait du « chamouflage » – mai 2022.

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